1. ZOOL. Mammifère pinnipède de la famille des Phocidés, amphibie, à pelage ras, aux oreilles dépourvues de pavillons, dont les membres antérieurs courts et palmés ont l'aspect de nageoires et que l'on chasse pour sa fourrure, sa chair et sa graisse. Les phoques à robe huileuse regardaient, fort ennuyés, l'eau durcie des étangs [du Jardin zoologique] (Morand, New-York, 1930, p.242).V. aussi
otarie ex.:
. ... avec leur bassin étroit, leur poil ras et serré, leur conformation fusiforme, ces phoques, excellents nageurs, sont difficiles à saisir dans la mer, tandis que, sur le sol, leurs pieds courts et palmés ne leur permettent qu'un mouvement de reptation peu rapide.
Verne, Île myst., 1874, p.135.
♦ Phoque du Groenland. Phoque à fourrure blanche chez les jeunes, jaunâtre et parsemée de taches noires sur le dos chez l'adulte. Les bébés-phoques massacrés chaque hiver au Canada pour leur fourrure blanche, sont les jeunes du Phoque du Groenland (Animaux1981).
♦ Phoque à capuchon. Phoque de haute mer, vivant dans les parages de Terre-Neuve, caractérisé par un repli cutané sur le sommet de la tête. Les Pinnipèdes arctiques comprennent le Morse (...) et des Phoques extrêmement nombreux: Phoque du Groenland (...) chassé pour sa fourrure, Phoque à capuchon (Zool., t.4, 1974, p.1380 [Encyclop. de la Pléiade]).
♦
Phoque à/au ventre blanc. Phoque de forte taille vivant dans le Bassin méditerranéen et au nord-ouest de l'Afrique. Synon. moine (v. ce mot II F 3).Rem. Un certain nombre de synon., fondés sur l'aspect de l'animal, désignent diverses espèces de phoques ou d'otaries; mais le plus souvent, ils ne correspondent pas à une espèce précise et sont synon. de phoque au sens large. Faire la chasse aux phoques innombrables, qui, sous le nom de veaux, de lions, d'ours et d'éléphants marins, encombrent les rivages de la baie Falmouth (Verne, Enf. cap. Grant, 1868, p.22). V. éléphant* de mer/marin, léopard* de mer, lion* de mer/marin, loup* de mer/marin, ours* marin, veau* marin.
2. P. anal. C'est un gros homme hâlé, brûlé, goudronné (...) et une voix de phoque enroué comme il en râle, dans la claire vapeur matinale des ports provençaux (A. Daudet, N. Roumestan, 1881, p.239).Un petit homme court, trapu, à la moustache de phoque, aux yeux durs sous d'épais sourcils (Vialar, Clos Trois Mais., 1946, p.175).− Empl. adj. Le tortillard, soufflant bas, avec cet air phoque qui n'appartient qu'aux locomotives de petite ligne, parut avec dix minutes d'un retard qui nous semblait insupportable (H. Bazin, Vipère, 1948, p.33).
− Loc. verb. Souffler comme un phoque. Respirer péniblement, avec bruit. Tantôt j'ai fait une course de deux heures à pied en suant comme un boeuf, en soufflant comme un phoque, en gémissant comme un âne, et en m'arrêtant tous les vingt pas (Flaub., Corresp., 1874, p.133).