1. [Pour le passé] Ce qui sert de preuve, de témoignage : 3. ... si (...) [le sous-secrétaire d'État] n'était venu me forcer en quelque sorte à donner de la publicité à ma lettre, publicité qui, au demeurant, devient pour le lecteur un gage de plus de l'authenticité et de l'exactitude de tous les faits mentionnés ici.
Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, 1823, p. 553.
3. Expressions −
Demeurer pour les gages (vx). ♦ [En parlant de ceux qui sont pris ou tués dans un combat dont les autres parviennent à réchapper] Synon. de succomber.La moitié des siens sont demeurés pour les gages (Ac.1835, 1878).
♦ [En parlant de circonstances moins graves] ,,Par exemple si dans une hôtellerie, dans un cabaret, on retient quelques gens d'une compagnie, afin qu'ils payent pour les autres qui se sont échappés`` (Ac. 1835, 1878.
− Donner des gages à un parti. Se lier à un parti par un acte attestant son attachement à celui-ci. C'est très malin, son jeu de bascule, les gages donnés un jour aux libéraux, l'autre jour aux autoritaires (Zola, Argent,1891, p. 414).
− Gage de l'amour (vieilli et littér.). Synon. de enfant.Abassa portoit dans son sein le gage funeste de notre union (Genlis, Chev. Cygne, t. 2, 1795, p. 246).
− Laisser (qqc.) pour gage, pour les gages. Synon. de perdre.Oui, justement, l'île de Fionie; c'est là que j'ai manqué laisser mon nez en gage (Mérimée, Théâtre C. Gazul,1825, p. 16).
− Prendre des gages. Prendre des précautions en s'assurant dès maintenant des avantages que l'on n'est pas certain d'obtenir plus tard. Au printemps prochain, l'Allemagne sera défaillante; on le sait. Que se passera-t-il? Il faudra prendre des gages. Autant, dès lors, maintenir ceux que nous avons déjà (Barrès, Cahiers, t. 13, 1921-22, p. 194).