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Spéc., MÉD. a) [En parlant d'une pers.] Qui perd connaissance, par suite du ralentissement du rythme cardiaque et de la diminution de la respiration sous l'effet d'un choc physique ou émotionnel. Mariette étendue défaillante sur le lit (Champfl., Avent. MlleMariette,1853, p. 264).Le duc (...) défaillant, sans voix, tomba sur un canapé (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 21):2. Mais, soit qu'il apportât trop d'ardeur à l'ouvrage, soit qu'il eût négligé de prendre ce matin-là le repas substantiel qu'exige un pareil déploiement de force physique, il parut bientôt las et défaillant.
Verne, Les 500 millions de la Bégum,1879, p. 75.
♦ P. ext. et affaiblissement de sens. Qui éprouve une forte émotion au point de se sentir ou de sembler prêt à perdre connaissance. Ce silence effrayant de la campagne la bouleversait. (...) Elle sonna de nouveau, défaillante, prête à perdre connaissance (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Serre, 1883, p. 677).
♦ P. anal. Les dernières fleurs d'automne, quelques défaillantes roses du Bengale, demi-effeuillées (Michelet, Insecte,1857, p. 308).
b) [En parlant du cœur] Qui ralentit son rythme sous l'effet d'une forte émotion. Cette faiblesse dans les jambes, cette tête pleine de coton, ce cœur défaillant et, surtout, surtout, une impérieuse envie de pleurer, de gémir (Duhamel, Confess. min.,1920, p. 203).Et lui, son visage altéré, son cœur défaillant, tout son être détruit par cette beauté éblouissante (Barrès, Jard. Oronte,1922, p. 214).