B.− Spécialement 1. Cri de moquerie dont on poursuit les ecclésiastiques en raison de leurs vêtements noirs comme le plumage du corbeau (cf. coasser). C'est donc cela... − l'abbé pensait tout haut − que j'ai recueilli quelques « couacs » sur mon passage, moi vieille corneille de cette ville (La Varende, Roi Écosse,1941, p. 294).
2. P. méton., arg. (vx). Prêtre. Rem. Attesté ds Delvau 1866, Bruant 1901, France 1907 (qui note coua), Delvau 1972.
C.− MUS., cour. 1. Note fausse, discordante, produite par un instrument à vent ou un chanteur. Faire un, des couacs. Synon. canard (fam.).Des sons éraillés, brisés qu'on nomme vulgairement couacs (Berlioz, À travers chants,1862, p. 296).Une sorte de chant, de chanson plutôt, comique, avec des couacs, des manques, comme dans certaines musiques de limonaires (Vialar, 4 Zingari,1959, p. 256).Le train s'ébranle lentement aux sons de la « Polka des Roses », exécutée par des instruments de cuivre, avec une bouffonne profusion de couacs (Gide, Journal,1939, p. 413).
2. P. anal. Calembour de mauvais goût. Après cela, s'il vous faut absolument ces affreux couacs (...) pour digérer, je vous les pardonne (Sand, Corresp.,t. 4, 1812-76, p. 250).On essaie toutes ses possibilités, au prix de quelques « couacs » (Mounier, Traité caract.,1946, p. 588).