PHARMACIEN, -IENNE, subst.
A. − Au masc. 1. Celui, celle qui est titulaire du diplôme d'État délivré par une faculté de pharmacie. Ordre des pharmaciens; justifier du grade de pharmacien; pharmacien biologiste; pharmacien des hôpitaux; pharmacien militaire. L'enseigne, qui tient toute la largeur de la boutique, porte en lettres d'or: Homais, pharmacien (Flaub., MmeBovary,t.1, 1857, p.82).V.
pharmacie ex. 3:
1. Les candidats au diplôme d'État de pharmacien doivent, qu'ils soient Français ou étrangers, produire le baccalauréat français ou un titre français admis par décret en dispense du baccalauréat.
Encyclop. éduc.,1960, p.221.
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En partic. ♦
Pharmacien d'officine. Pharmacien propriétaire d'une officine dans laquelle il assure notamment la préparation des médicaments magistraux et la vente au public des spécialités pharmaceutiques: 2. Les pharmaciens d'officine peuvent (...) s'engager (...) par convention, à vendre et à facturer les médicaments spécialisés délivrés aux assurés sociaux à un prix inférieur au tarif limite prévu à l'article L 593 précité.
Réforme Séc. soc.,1968, p.45.
♦ Pharmacien assistant. ,,Personne qui, possédant le diplôme de pharmacien exerce, simultanément avec le ou les pharmaciens dont les diplômes sont enregistrés à cet effet, une activité dans une officine ou un établissement pharmaceutique dont elle n'est ni propriétaire, ni titulaire (Code SP, art. R 5008)`` (Méd. Biol. Suppl. 1982).
♦ Pharmacien-conseil. Titulaire du diplôme d'État de pharmacien, travaillant au service d'un organisme de sécurité sociale où il donne son avis sur les prescriptions médicales, sur les prescriptions d'analyses biologiques et leur exécution, sur les fournitures pharmaceutiques faites dans les établissements de soins aux assurés sociaux, etc. (d'apr. Méd. Biol. Suppl. 1982).
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[Au xixes.] ♦ Pharmacien de 1reclasse. Pharmacien titulaire d'un diplôme conférant le droit d'exercer la profession sur toute l'étendue du territoire français (d'apr. Lar. 19e-20e).
♦ Pharmacien de 2eclasse. Pharmacien titulaire d'un diplôme (supprimé en 1898) qui conférait le droit d'exercer dans le seul département pour lequel il avait été délivré et pour l'obtention duquel le baccalauréat n'était pas exigé (d'apr. Lar. 19e-20e).
2. Pharmacien d'officine. Synon. apothicaire (vx), potard (pop.); v. aussi infra rem. 2.Elle sortit de son sac un de ces tickets que donnent les pharmaciens, après les pesées de leurs clients (Montherl., Lépreuses,1939, p.1385).Johnny Keats à qui un critique autorisé conseillait de retourner à ses fioles et à ses pots de pharmacien, portait en lui toute la poésie du monde (Green, Journal,1944, p.100).V.
fumivore I ex. de Gide:
3. Je dors mal, dit-il. J'ai... j'ai des douleurs. Une fois un ami m'a donné un suppositoire d'Eubine et ça m'a beaucoup soulagé. Seulement les pharmaciens exigent une ordonnance...
Beauvoir, Mandarins,1954, p.64.
SYNT. Aller, courir chez le pharmacien; consulter un pharmacien; demander conseil à un pharmacien; acheter un médicament, un biberon chez le pharmacien; faire faire une analyse au pharmacien; transporter un blessé chez le pharmacien; boutique, officine du pharmacien; balance, étiquettes, pilon, registre de, du, des pharmacien(s); médicament préparé par le pharmacien.
♦ P. méton. La pharmacie (v. ce mot C 2 a). Et ce que ça coûte cher à la fois le pharmacien et le boulanger! (Verlaine, Corresp.,t.2, 1895, p.254).
− En appos. Apprenti pharmacien, commis pharmacien. Il faut vous dire que le père Léon a été garçon pharmacien dans son jeune temps et qu'il connaît un tas de plantes avec leurs noms latins (Martin du G., Thib.,Pénitenc., 1922, p.693).V. commissionnaire ex. 2.
B. − Au fém. 1. Femme exerçant la profession de pharmacien, généralement dans une officine. Les femmes (...). Je ne les aime ni pharmaciennes, ni médecins, comme elles veulent aujourd'hui (Barrès, Cahiers,t.5, 1906, p.236).Ma pharmacienne essaye d'égayer sa vieille pharmacie. Cela devient accueillant (Le Pharmacien de France, Diagnostic 1983 de la Parapharmacie, sondage, p.5).
2. Fam. Épouse du pharmacien. Le boulanger avec sa femme (...) le pharmacien avec la pharmacienne (Maupass., Contes et nouv.,t.2, Rois, 1887, p.295).[La petite Bouilloux] dédaigna (...) Honce, qui voulut l'élever au rang de pharmacienne légitime (Colette, Mais. Cl.,1922, p.145).
REM. 1. -pharmacien, élém. de compos.a) Aide-pharmacien, subst. masc.Non, non, non! J'interdis formellement qu'on traverse les voies, dit, d'un ton sec, l'aide-pharmacien qu'à la longue, sans doute, la fatigue énervait (Benjamin, Gaspard,1915, p.84).
b) Propharmacien, subst. masc.,,Docteur en médecine établi dans une agglomération dépourvue d'officine, et autorisé à vendre aux malades auxquels il les prescrit des médicaments inscrits sur une liste limitative`` (Méd. Flamm. 1975). En appos. Médecin propharmacien (Méd. Biol.t.21971).
2. Synon. pop., fam. et vieillis de pharmacien.a) Pharmac, subst. masc.Enfin, le lundi matin, le pharmac arriva en grand trouble (La Varende, Manants du Roi,1938, p.61).
b) Pharmaceux, subst. masc.Le pharmaceux lui conseilla les barbituriques (Queneau, Enf. du limon,1938, p.91).
c) Pharmaco, subst. masc.Voir Carabelli, [Lang. fam.], s.d.
Prononc. et Orth.: [faʀmasjε
̃], fém. [-jεn]. Ac. 1694-1878, au masc.; 1935, au masc. et au fém. Étymol. et Hist. 1620 «celui qui exerce la pharmacie» (Les Elemens de Chymie de Maistre Jean Beguin ... reveuz, expliquez et augmentez, Paris, Mathieu Le Maistre ds Fr. mod. t.14, p.285). Dér. de pharmacie*; suff. -ien*. Fréq. abs. littér.: 609. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 333, b) 1532; xxes.: a) 1272, b) 718. Bbg. Letessier (F.). Notes lexicol.: boutiquier, apothicaire, pharmacien. Fr. mod. 1951, t.. 19, pp.109-111.