MOTORISER, verbe trans.
A. − Techn. ,,Pourvoir d'un moteur`` (Colin 1971). Motoriser une embarcation. Motoriser une chaloupe (Bél. 1974).
B. − P. méton. 1. Doter de machines automobiles, de véhicules à moteur. Motoriser l'agriculture, une armée, une exploitation. Les forces françaises libres disposent des effectifs nécessaires à l'exécution du plan. Mais il leur manque: (...) les moyens de transport et motocyclettes pour motoriser 4 bataillons (DeGaulle,Mém. guerre, 1954, p.394).Motoriser les employés de la poste (Caput1969).
2. Part. passé en emploi adj. Qui est pourvu d'un ou de véhicule(s) terrestre(s) à moteur. Artillerie motorisée, troupes motorisées; êtes-vous motorisé? De ces centres de distribution (...) partent alors plusieurs «préposés» motorisés qui rayonnent dans les environs (Admin. P. et T., 1964, p.22).Les bals, qui attirent loin à la ronde une jeunesse motorisée, favorisent les mariages (Traité sociol., 1967, p.319).− [P. méton.] Guerre motorisée. Massacrer, par les moyens les plus raffinés de la guerre «motorisée», des peuples d'Afrique ou d'Asie (G. Friedmannin Commune, no30, févr. 1936, p.730 ds Quem. DDL t.21).
Prononc.: [mɔtɔ
ʀize], (il) motorise [mɔtɔ
ʀi:z]. Étymol. et Hist. 1923 adj. (Lar. univ.: motorisé se dit d'un véhicule pourvu d'un moteur lui permettant de se déplacer par ses propres moyens); 1931 motoriser (Lar. 20equi le présuppose, s.v. motorisation); 1933 (Paris Sport, 30 oct. ds Grubb, Fr. sports neologisms, p.51: Avant de motoriser une autre division); 2. 1941 motorisé «qui dispose d'un véhicule à moteur pour se déplacer» (R. Château ds L'Œuvre, 24 avr.). Dér. sav. de moteur*; suff. -isé, -iser*. L'angl. to motorize «fournir de véhicules» est att. dep. 1913 ds NED Suppl.2et sous la forme du part. passé dep. 1922 ds NED Suppl. Fréq. abs. littér.: 42.