B. − 1. Tabouret à trois pieds. Je vis le petit trépied de bois de noyer sur lequel s'asseyait tous les soirs mon frère pour tiller le chanvre, renversé, les pieds en l'air (Lamart., Tailleur pierre, 1851, p. 528).Ferdinand s'était assis sur le trépied qui servait de siège pour traire les vaches (Aymé, Jument, 1933, p. 135).
2. Support métallique en forme de cercle ou de triangle qui sert à placer sur un feu un chaudron ou une marmite, à poser un baquet, etc. Il faut encore [pour l'équipement d'une buanderie] des seaux, des tréteaux pour poser le linge, des trépieds pour y placer les baquets, une claie pour mettre la laveuse les pieds au sec (Lar. mén.1926, p. 191).
3. Support à trois pieds sur lequel on installe un appareil orientable. Trépied d'une lunette astronomique, d'une caméra, d'une mitrailleuse. [Le] photographe que l'on voyait courir portant son appareil et son trépied (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 163).
4. Support formé de trois perches réunies en faisceau. [Des étrangers] faisaient cuire leur graine et leur poisson dans une chaudière de fer, suspendue par un crochet de même métal à un trépied formé par trois bâtons liés ensemble (Voy. La Pérouse, t. 3, 1797, p. 62).Les « trépieds » appelés aussi « pyramides » sont formés de 3 perches de 3 mètres (...) assemblées à leur sommet (...) et réunies par des portants horizontaux (Ballu, Mach. agric., 1933, p. 366).
5. Rare, vx. Instrument de supplice. Céluta étoit comme le prisonnier de guerre assis sur le trépied avant d'être livré aux flammes (Chateaubr., Natchez, 1826, p. 434).
6. Au fig. Substrat constitué de trois éléments. Grâce au ciel, le vieux trépied des unités sur lequel s'asseyait Melpomène, assez gauchement quelquefois, n'a plus aujourd'hui que la seule base solide que l'on ne puisse lui ôter: l'unité d'intérêt dans l'action (Vigny, Lettre Lord***, 1829, p. 268).Arbois de Jubainville a-t-il dit, comme le dit Clémentel que Lorraine, Auvergne, Bretagne, voilà le trépied celtique? (Barrès, Cahiers, t. 4, 1905, p. 136).