1. Homme malhonnête et sans scrupules qui trompe ou vole autrui. Combien de fois les patriotes réunis chez nous (...) ont-ils plaint cet honnête homme d'être au milieu de la race des filous, et forcé de prendre parti pour des gens qu'il méprisait (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 431).En fait Stavisky était un indicateur et un filou de grande envergure, qui avait versé des fonds, pour les élections cartellistes (L. Daudet, Brév. journ.,1936, p. 192):Par le reste de la terre, on ne l'appelait jamais que ce vieux filou de Bellaguet. Il avait acquis une célébrité de cet ordre en participant à une affaire d'escroquerie et de corruption qui couvrit le gouvernement de Juillet des éclats d'un fulgurant scandale.
France, Pt Pierre,1918, p. 108.
♦ [Employé comme injure] Toujours son éternelle mandolinade! Bête infecte, filou, animal rouge. Ah! si je pouvais te tenir et te mettre en morceaux (Renan, Drames philos.,Caliban, 1878, I, 1, p. 381).
− Emploi adj. au masc. Les éditeurs et directeurs de théâtre même semblent encore plus bêtes que filous (Flaub., Corresp.,1861, p. 413).Il connaît des jockeys considérables (...) des ducs filous et voyous qui sont la crème de ce fumier et la fleur de ce crottin (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 336).