A.− Qui contribue au confort matériel, au bien-être de la vie : 1. ... Oh! certes, nous avons un pays bien chauffé, bien nourri, et le plus embrassé du monde. Nous élevons, en de confortables collèges, de confortables enfants qui, après un confortable mariage, construiront une confortable maison où ils attendront le moment d'aller dans un confortable cercueil, vers une confortable tombe.
Maurois, Journal,États-Unis, 1946, p. 167.
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Emploi subst. masc. avec valeur de neutre. Ensemble des choses constituant habituellement le confort : 2. Là, une chambre particulière, un domestique à lui, la pension la plus chère, entourèrent Charles de ce luxe et de ces soins, de ce confortable, et, si l'on peut dire, de ce bien-être de la maladie qu'ignore la misère.
E. et J. de Goncourt, Charles Demailly,1860, p. 398.
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P. ext. Qui met à l'aise par son ampleur, son étendue : 3. Tenez, messieurs, on a voulu me marier, il n'y a pas longtemps; c'était une demoiselle assez jolie, de belle famille, la dot était très confortable, soixante mille francs...
P. de Kock, Les Compagnons de la Truffe,t. 1, 1861, p. 154.
− Au fig. Qui assure le confort moral. Un ou deux confortables mensonges réglaient au mieux ses affaires partout (Verlaine,
Œuvres complètes,t. 4, Louise Leclercq, 1886, p. 117).
B.− [En parlant d'une pers.] Qui se sent bien là où elle est, et dans l'état dans lequel elle se trouve. Il n'y a que là que je me sente réellement confortable (Claudel, Un Poète regarde la Croix,1938, p. 246):4. Mes yeux s'amollissent, ça me plaît, on dirait qu'on les a trempés dans l'eau et tout mon corps est confortable.
J.-P. Sartre, Le mur,1939, p. 99.