SOUTENANCE, subst. fém.
A. − Action de présenter un travail intellectuel en vue de l'obtention d'un titre devant un jury chargé d'en sanctionner la valeur et compétent pour décerner le titre. Date, lieu de la soutenance; soutenance brillante, publique. Il était à Paris pour huit jours, requis par les formalités de la soutenance de sa thèse (Martin du G., Devenir, 1909, p. 93).Le diplôme d'ingénieur de l'École nationale de radiotechnique et d'électricité appliquée sanctionne les études des élèves qui ont obtenu les moyennes requises tant aux épreuves subies en cours d'études que pour la soutenance du projet final (Encyclop. éduc., 1960, p. 177).
B. − Séance au cours de laquelle le travail ou l'ouvrage est présenté. On m'a dit qu'à la soutenance il a été à ce sujet fort mal traité par M. Seignobos, et c'est assez naturel (Thibaudet, Réflex. litt., 1936, p. 122).
Prononc. et Orth.: [sutnɑ
̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 « subsistance, soutien » (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 21871), bien att. au propre et au fig. en a. m. fr. (v. Gdf., T.-L., Hug.); 2. 1835 soutenance de thèse (Ac.). Dér. de soutenir*; suff. -ance*, cf. lat. médiév. sustinentia « support » (vies. ds Latham). Fréq. abs. littér.: 12. Bbg. Laplanche (J. de). La Soutenance ou pourveance ds le dr. coutum. fr. aux 13eet 14es. Paris, 1952, 146 p.