MILLIONNAIRE, adj. et subst.
(Personne) qui possède un ou plusieurs millions; (personne) qui est très riche. Devenir millionnaire; être millionnaire en dollars. Il est deux fois, trois fois millionnaire (Ac.1878-1935).Chez les collectionneurs millionnaires, l'orgueil de la possession (...) est du plus étrange comique (Goncourt, Journal, 1873, p.936).Venez avec moi. J'ai un pain, du saucisson et un litre. On soupera comme des millionnaires (A. France, Crainquebille,1905, 3etabl.):−. égon: Quelle juive? (...). sarah: (...) une millionnaire, et généreuse. Tous ses aïeux banquiers ont, pendant trois siècles, prêté, usuré, volé, pour amasser un socle d'or à cette merveille de bienfaisance et de désintéressement.
Giraudoux, Judith, 1931, II, 1, p.109.
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P. anal. [En parlant d'une ville] Qui compte un ou plusieurs millions d'habitants. C'est impossible dans les métropoles millionnaires, sauf pour une faible minorité de privilégiés, mais tout à fait réalisable pour le plus grand nombre, dans les petites et moyennes agglomérations (Le Monde, 22 oct. 1971, p.38, col. 4).Rem. V. les comp. archi(-)millionnaire, multimillionnaire.
REM. Millionnairement, adv.,hapax. Millionnairement riche. Riche à millions, très riche. Dans le logis de ces gens millionnairement riches, je suis persécuté par une pensée, qui ne vient pas du tout chez les collectionneurs pauvres: je suis hanté par l'idée de la fausseté des objets d'art qui m'entourent (Goncourt, Journal, 1889, p.983).
Prononc. et Orth.: [miljɔnε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1740 millionnaire «celui dont la fortune est de plusieurs millions» (Le Sage, La Valise trouvée, ds
Œuvres, éd. 1821, t.12, p.258). Dér. de million*; suff. -aire*. Fréq. abs. littér.: 484. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 667, b) 1119; xxes.: a) 756, b)433. Bbg. Dub. Pol. 1962, p.343. _ Fournier (P.-F.). Notes lexicol. Fr. mod. 1952, t.20, p.120. _ Mack. t.2 1939, p.239, 275.