A.− [Correspond à l'emploi trans. de esquiver] 1. SP. Action d'esquiver un coup, une attaque, par un déplacement du corps. C'est donc grâce aux esquives que le boxeur essayera surtout d'échapper à l'action de son adversaire (R. Vuillemin, Éduc. phys.,1941, p. 169).Je me contentai de reculer d'un pas, sans me couvrir, comme Chiffe, le spécialiste de l'esquive (H. Bazin, Vipère,1948, p. 95).
2. Au fig. Fait d'esquiver une difficulté, une obligation, une question embarrassante. Deux réponses au problème de la destinée, la chrétienne et l'islamique, ont usé de cette esquive (Bloch, Dest. du S.,1931, p. 267).Je pouvais jamais compter dessus!... Elle cherchait tout de suite une esquive... Elle se dégonflait immédiatement... (Céline, Mort à crédit,1936, p. 524):... l'essentiel de cette contradiction réside dans ce que j'appellerai l'esquive parce qu'elle est à la fois moins et plus que le divertissement au sens pascalien. L'esquive mortelle qui fait le troisième thème de cet essai, c'est l'espoir.
Camus, Sisyphe,1942, p. 21.