A.− Adj. qualificatif 1. [En parlant d'un trait du caractère physique ou moral, du comportement] Qui est propre à l'enfant. Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin De venir dans ma chambre un peu chaque matin (Hugo, Contempl.,t. 2, 1856, p. 357).Un tapage de voix enfantines montait (Zola, Page amour,1878, p. 891).Une exaspérante imitation du parler enfantin. − Beau zouzou. Il est beau, le zouzou (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 215):Bien que sa petite observation toujours en éveil, et qui n'oubliait rien, lui eût fait remarquer dans la conduite de son père plusieurs choses qui n'étaient pas conformes à son instinct enfantin et impérieux de justice, il continuait pourtant à l'admirer.
Rolland, Jean-Christophe,L'Aube, 1904, p. 43.
2. [En parlant d'un trait du caractère physique ou moral du comportement d'une personne adulte] Qui rappelle l'enfant par son innocence, sa naïveté. Oh! du marasquin, fit-elle avec une joie enfantine (Ponson du Terr., Rocambole,t. 5, 1859, p. 190).Dans l'esprit enfantin d'un campagnard, une tragédie devient parfois le dénouement de la comédie qui a ouvert le spectacle (Baudel., Paradis artif.,1860, p. 427).C'était une femme d'une trentaine d'années, aux traits graves, aux yeux enfantins (Arland, Ordre,1929, p. 225).