2. BOURSE a) [Le suj. désigne un employé de la Bourse ou, p. ext., la Bourse] Procéder aux opérations nécessaires à la détermination du cours d'une valeur : 1. Il [Saccard] (...) tomba sur la petite bourse des valeurs déclassées, les « Pieds humides », comme on appelle avec un ironique mépris ces joueurs de la brocante qui cotent en plein vent, dans la boue des jours pluvieux, les titres des compagnies mortes.
Zola, L'Argent,1891, p. 20.
b) [Le suj. désigne une valeur boursière] Être affecté d'une certaine valeur à l'issue d'une séance de la Bourse. Au début de janvier, il [l'assignat] cotait encore 60 à 65 %; en février, il descendit à 50 et, jusqu'en octobre, la dégringolade ne s'arrêta plus (Lefebvre, Révol. fr.,1963, p. 342).−
Action cotée en Bourse. Action régulièrement soumise à la cotation. Valeur cotée à la Bourse de X. ♦
P. méton. [En parlant d'une société par actions] :
2. Ce risque de prise de contrôle, qui peut menacer toute entreprise cotée, puisque quiconque peut acheter des actions sur le « marché de l'occasion », paralyse beaucoup d'entreprises françaises.
Pol.1969, s.v. Bourse.
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Emploi pronom. à sens passif : 3. ... les actionnaires doivent verser le montant de leurs actions en quatre termes successifs. Elles sont promptement enlevées au pair par un ou plusieurs banquiers qui versent le premier terme, c'est-à-dire un quart. Puis on fait mousser l'affaire. Les crédules accourent en foule; ils savent que ces actions se coteront en hausse à la bourse dès le premier jour, que les spéculateurs se les arracheront à 100 et 200 francs de prime, selon l'état du marché.
N.-J.-B. Boyard, La Bourse et ses spéculations mises à la portée de tout le monde,1853, p. 163.
3. P. anal., COMM. Indiquer la valeur d'un objet, d'une marchandise : 4. Quatre garçons se précipitent sur Jean-Paul et sur Lulu, les dépouillent de leurs pelisses et leur montrent une carte où la plus infâme tisane est cotée un louis.
Mauriac, L'Enfant chargé de chaînes,1913, p. 181.
5. ... il existe des livres entiers spécialement consacrés à la gravure de portrait, de paysage, de décoration, de genre et de mœurs, à la vignette d'illustration, à l'image de piété, à la caricature, à l'estampe populaire, aux affiches, aux cartes à jouer, aux ex-libris, au commerce des gravures, sans compter les ouvrages qui s'occupent de la biographie des graveurs, cataloguent leurs œuvres, traitent des procédés, cotent la valeur marchande des estampes.
Dacier1944, p. 14.
− Coté à l'Argus. [En parlant d'un véhicule d'occasion] Dont la valeur est mentionnée par l'Argus. Pas/ plus coté à l'Argus.
− Région. (Canada). ,,Soumissionner; offrir au prix de`` (Bél. 1957).