A.− Emploi trans. [En parlant d'un être ou d'une chose par rapport à un(e) autre] Être très proche de. 1. Emploi trans. dir., rare. Cela confine l'utopie (Perroux, L'Écon. du XXes.,1964, p. 376).
2. Confiner à.La folie n'est pas un empire distinct et séparé; notre vie ordinaire y confine, et nous y entrons tous par quelque portion de nous-même (Taine, Notes sur Paris,Vie et opinions de M. Graindorge, 1867, p. 300).Il y a des opérations capitalistes (...) qui confinent au vol (Jaurès, L'Armée nouvelle,1911, p. 388):3. Toute qualité verse dans un défaut; l'économe touche à l'avare, le généreux confine au prodigue, le brave côtoie le bravache; ...
Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 793.
B.− Emploi intrans. [En parlant de deux êtres ou choses dans leurs rapports réciproques] Être très proches l'un de l'autre. Certains argots confinent, comme certains métiers; ils marchent sur une lisière commune (Delvau1866, p. XIII).Rem. On trouve ds la docum. a) Confinage, subst. masc. Synon. de voisinage. Tous les voisins et voisines du confinage (R. Martin du Gard, La Gonfle, 1928, II, 8, p. 1214). b) Confinité, subst. fém., fig. Fait d'être très proche. Il y a une confinité, une affinité, une liaison la plus profonde entre la détresse et la chrétienté (Péguy, Clio, 1914, p. 173). Attesté ds de nombreux dict. du xixeet xxes., en parlant de territoires.