CAVITÉ, subst. fém.
A.− Espace creux, naturel ou artificiel, plus ou moins large et plus ou moins profond, fermé ou non, dans un corps solide. Synon. anfractuosité, creux, excavation, trou, vide.Les cavités des rochers, d'un tronc d'arbre; des cavités intérieures; les parois, l'orifice d'une cavité : 1. ... et de sa langue cornée, de ses dents, de ses pattes, dans cette matière assez ferme, elle [l'abeille] parvient à faire une cavité, comme une voûte renversée.
Michelet, L'Insecte,1857, p. 333.
2. C'était une de ces cavités comme la mer en creuse souvent dans les rochers qu'elle bat éternellement de sa lame.
Ponson du Terrail, Rocambole,t. 4, Les Exploits de Rocambole, 1859, p. 20.
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Plus rare. Creux en surface. Synon. enfoncement :3. Il arrête le ballon dans la cavité du ventre rentré, tout le corps se creusant pour envelopper, maîtriser l'objet.
Montherlant, Les Olympiques,1924, p. 292.
♦ Les cavités vertes des joues (A. Dumas Fils, La Dame aux Camélias,1848, p. 56).
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P. anal. [Avec idée de profondeur et de résonance] :
4. Dans les cavités de la ville le bruit de son pas se multipliait. Il [un vieil ami] s'en allait tout seul dans ces ruelles épineuses.
Giono, L'Eau vive,1943, p. 187.
B.− ANAT. Espace creux. 1. [Dans le corps de l'homme ou de l'animal] Les cavités des narines (Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme,t. 1, 1808, p. 178).Les cavités splanchniques ou viscérales, celles qui contiennent les grands viscères : la cavité crânienne, le crâne, la cavité thoracique, la poitrine, la cavité abdominale, l'abdomen (Mounier, Traité du caractère,1946, p. 218).La cavité pelvienne. Le bassin. Les cavités nasales. Les fosses nasales : 5. ... par intervalles un soupir de rage soulevait toutes les cavités de sa [de Quasimodo] poitrine.
Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 269.
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Les cavités de résonance (de l'appareil vocal). Pharynx, bouche nez : 6. ... tout sujet doué de bons poumons, d'un larynx et de cavités de résonnance normaux, servis par un système nerveux bien équilibré peut chanter.
J. Arger, Initiation à l'art du chant,1924, p. 9.
2. [Dans un organe physiol.] Les cavités du cœur. Les oreillettes et les ventricules. La cavité de l'œil. L'orbite. Les cavités du cerveau.
C.− PATHOL. Creux anormal dans l'organisme, par exemple dans le poumon, l'estomac, etc., d'origine morbide. Synon. poche.La cavité d'un abcès, d'un ulcère; cavité (caverne) pulmonaire. En m'auscultant il découvrit à mon abdomen des cavités inquiétantes et une disposition à enfler (Gide, Si le grain ne meurt,1924, p. 435).
Prononc. et Orth. : [kavite]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xiiies. caveté « creux à l'intérieur d'un corps solide » (Cont. de Guill. de Tyr, Hist. des Crois., II, 545 ds Gdf. Compl.), forme isolée; 1549 cauité (Est.); spéc. 1680 anat. (Rich.); 1866 pathol. (Lar. 19e). Empr. au b. lat. cavitas « cavité » (fin ives., Vindicianus ds TLL s.v., 649, 74). Fréq. abs. littér. : 938. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4 096, b) 404; xxes. : a) 190, b) 161. Bbg. Quem. Fichier.