CALORIFIQUE, adj.
PHYS. [En parlant d'un inanimé] Qui produit de la chaleur, mesurée ou non en calories; relatif à la chaleur ou à sa production. Rayons calorifiques : 1. Rien ne donne moins l'impression d'effort qu'une force qui s'applique à un point matériel : (...) elle se transforme mécaniquement en énergie cinétique ou calorifique.
Sartre, Situations III,1949, p. 212.
SYNT. Lois calorifiques (Renouvier, Essais de crit. gén., 3eessai, 1864, p. 71), pouvoir calorifique (R. Champly, Nouv. encyclop. pratique, t. 17, 1927, p. 6). Capacité calorifique. Produit de la chaleur spécifique d'un corps par son poids (cf. Duval 1959).
− ALIM. Valeur calorifique (d'un aliment). Les fruits secs (...) sont des aliments de valeur calorifique élevée (H. Boulay, Arboric. et production fruitière,1961, p. 10).
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P. métaph. : 2. C'est [l'amour] cette passion platonique et contemplative qui dure cinq et dix ans sans augmentation ni diminution du degré calorifique; ...
Balzac,
Œuvres diverses,t. 2, 1850, p. 281.
Rem. On rencontre ds la docum. un emploi subst. masc., synon. de calorique* « chaleur » (cf. Verne, Vingt mille lieues sous les mers, 1870, p. 177).
Prononc. et Orth. : [kalɔ
ʀifik]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. Fin xvies. (Ambr. Paré, XV, 52 ds Hug.), attest. isolée; repris fin xviiies. : 1779 (Saussure, Voyage dans les Alpes, IV, p. 123 ds Brunot t. 6, p. 566). Empr. au lat. calorificus « qui échauffe ». Fréq. abs. littér. : 22.
DÉR. Calorification, subst. fém.,physiol. Production de chaleur par un corps animal. Troubles de la calorification et de la nutrition (F. Widal, Lemierre, Abrami ds F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd., fasc. 3, 1920-24, p. 98). − [kalɔ
ʀifikasjɔ
̃]. − 1reattest. 1860 (Bernard, Cahier de notes, p. 120); de calorifique, suff. -ation (-tion*). − Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Gohin 1903, p. 258. − Höfler (M.). Une Source négligée de Landais et des Compl. au Dict. de l'Ac. fr. Fr. mod. 1969, t. 37, p. 37.