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Spéc. [L'obj. désigne une menace, un danger, un événement désagréable] :
10. Quelle vengeance soulèvera donc les montagnes et fera sortir de leur lit les rangs de la mer?
Que ne puis-je brandir
Une malédiction efficace sur ce peuple comme je leur lance
Ceci!
Claudel, Tête d'Or,1reversion, 1890, 2epart., p. 101.
11. ... elle [Madame Héronde] nous a rendu comme ça, des « petits bavoirs » en broderie qu'on attendait comme édredons... C'était alors des drames pépères... La cliente en bouffait sa morve, et brandissait les tribunaux!
Céline, Mort à crédit,1936, p. 154.
12. ... le 5 décembre, le conseil exécutif ajourna sa décision; puis le procès du roi, comme on l'a vu, finit par inciter des Girondins à brandir la menace du péril extérieur.
G. Lefebvre, La Révolution fr.,1963, p. 301.
Rem. On rencontre dans la docum. les dér. a) Brandisseur, subst. masc. (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 13). Celui qui brandit un objet. b) Brandissage, dans le syntagme brandissage de qqc. pour signifier « action, geste de brandir quelque chose ». Synon. brandissement. Agitation d'éventails, brandissage et usage du lorgnon (Verlaine, Confessions, 1895, p. 80).