AREA, subst. fém.
A.− ARCHIT. [Dans les monastères de l'Église d'Orient] Surface libre entourant l'église et que délimite le cloître : 1. Le cloître des monastères de l'Orient est l'enceinte qui enveloppe l'area ou surface libre, dont l'église est environnée de toute part.
A. Lenoir, Archit. monastique,t. 2, 1856, p. 296.
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P. ext. Cloître de ces monastères : 2. Dès l'origine, (...) on logea les religieux autour du catholicon des monastères; l'area devint donc le cloître.
A. Lenoir, Archit. monastique,t. 1, 1852, p. 239.
B.− ANTIQ. ROMAINE 1. Dans la castramétation romaine, terrain large de 120 pieds romains et long de 180, destiné au campement d'une légion. Rem. Attesté ds Lar. 19e.
2. Qqf. synon. de atrium(Bach.-Dez. 1882).
3. P. ext. ,,Les Romains donnaient encore ce nom à un espace entouré de portiques, à une cour plantée d'arbres, à l'arène du cirque, etc.`` (Bach.-Dez. 1882). Rem. Attesté également ds Guérin 1892.
C.− GÉOGR. inus. ,,Étendue occupée par une contrée`` (Littré) : 3. MM. Behm et Wagner, dans leur Annuaire géographique de 1874, donnent, pour l'aréa de la péninsule [l'Arabie], d'après le relevé des meilleures cartes, 3 156 558 kilomètres carrés, près de six fois la superficie de la France.
Vivien de St-Martin, Dict. de géogr. univ.,art. Arabie, p. 173, 1recol. (Littré Suppl. 1877).
Rem. Littré est le seul dict. à mentionner cet emploi; il donne le mot au masculin.
D.− MÉD. ,,Partie du crâne dépouillée de cheveux et couverte de croûtes`` (Ac. Compl. 1842). −
P. méton. Maladie faisant tomber les cheveux. Synon. alopécie.Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e.
E.− ZOOL. ,,Espace limité sur le corps ou sur une partie du corps d'un insecte`` (Séguy 1967). − En partic. ,,Petite surface située près de la charnière, sur la coquille des mollusques brachiopodes`` (Guérin 1892).
PRONONC. − Dernière transcription ds Littré : a-ré-a.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1691 méd. « perte des cheveux ou des poils » (T. Brunet, Le Trésor de la pratique de méd., Lyon, Baritel, p. 129, section XXIV : Pour l'Area ou la dépilation).
Empr. au lat. area (v. aire), attesté comme terme de méd. dep. Celse, 6, 4, 1 ds OLD, s.v. 166.
BBG. − Archéol. chrét. 1924. − Bach.-Dez. 1882. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Jal 1848. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Séguy 1967.