A. − Matière propre à être transformée en fil, puis tissée. L'amiante est un textile (Ac.). [M. de Chardonnet] parvint à en faire [du collodion] un véritable textile, une « soie artificielle » solide et brillante (P. Rousseau, Hist. techn. et invent., 1967, p. 331).♦ Textile naturel (ou classique). Matière d'origine animale, minérale ou végétale que l'on peut tisser. La coïncidence de la date de signature de la convention collective nationale des textiles naturels et artificiels (février 1951) avec la date de la chute (...) des prix mondiaux des matières premières importées (Univers écon. et soc., 1960, p. 44-15).
♦ Textile artificiel (ou chimique). Fibre fabriquée à partir d'un produit naturel traité chimiquement. La cellulose a des applications multiples qui s'inscrivent dans le cadre du progrès: textiles artificiels (rayonnes et fibranes) (Forêt fr., 1955, p. 19).
♦ Textile synthétique. Fibre obtenue par synthèse à partir de la houille ou du pétrole. Le tissage des articles imitant la fourrure s'est beaucoup développé (...) parce que les textiles synthétiques et les méthodes de frisage ont également beaucoup progressé (Thiébaut, Fabric. tissus, 1961, p. 110).
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P. méton. Article de cette matière. Les produits à usages multiples, qui, outre le textile délicat, nettoient les carrelages ou la vaisselle (50 millions de consommateurs, nov. 1977, p. 44, col. 1).♦ Carte de textile(s). Carte permettant d'obtenir des tissus et des vêtements au cours de la guerre 1939-45. Des étoiles en satinette jaune distribuées après remise de deux points découpés dans la carte de textile (Sarraute, Ère soupçon, 1956, p. 51).
B. − [P. oppos. à naturiste, nudiste] Personne habillée. Dans le parc du château, qu'une haute muraille isole des « textiles » − c'est-à-dire du commun des mortels − ils vivent, sans complexes, ni rites particuliers, des vacances familiales (L'Express, 13 juill. 1970, p. 38, col. 1).− Empl. adj. Au cap d'Agde (...) les locations en zone nudiste (...) sont combles. En zone habillée, ou « textile », elles n'ont été occupées qu'à 60 pour cent (Le Nouvel Observateur, 30 août 1976, p. 41, col. 3).