SELF-CONTROL, subst. masc.
Anglicisme. Maîtrise de soi, sang-froid. Garder, perdre son self-control. Cet excès de sensibilité, (...) l'impudeur d'un tel manque de retenue, de self-control (Martin du G.,Notes Gide, 1951, p. 1387).Spiritualité du Moyen Âge; naturalisme scientifique de Giotto, self-control de Léonard (Traité sociol., 1968, p. 279).Rem. 1. V. aussi les graph. self control, self-contrôle: Qu'est la colère sinon la perte de tout raisonnement, la disparition du self-contrôle (Le Matin, 15 avr. 1908, p. 1 ds Höfler Anglic. 1982). Il faut risquer et découvrir ses trésors pour les accroître. (...) l'homme, passé sa crise de la trentaine, s'il a un peu de classe et de self control, dirige ce jeu à sa guise (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 54). 2. V. également self-contrôle (s.v. self-).
Prononc. et Orth.: [sεlfkɔ
̃tʀo:l]. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 299, s.v. self-government: selfcontrôle. Étymol. et Hist. 1883 self-control p. réf. aux États-Unis (Haussonville, À travers les États-Unis, p. 255 ds Bonn., p. 127); 1908 self-contrôle (Le Matin, loc. cit.). Empr. à l'angl.self-control, att. dep. 1711 et comp. de control, déverbal de to control « vérifier, contrôler » (ca 1310) d'où « contenir, maîtriser » (1495), lui-même issu de l'a. fr. contreroller (v. contrôler), et de self « lui-même, soi-même » issu du vieil angl. où il est déjà usité comme élém. préf. dans des comp. (NED). Bbg Humbley 1974 t. 2, p. 703.