PRESTO, adv.
A. − MUS. [Indication de mouvement] Vite, avec rapidité. C'est le final de cette symphonie ou, mieux, de cette sonate chorégraphique, où l'on voit s'échelonner andante (adagio), deux scherzi (ou scherzo et allegro) et presto (Arts et litt., 1935, p.46-4).− Empl. subst. masc. Morceau de musique exécuté dans un mouvement rapide et brillant. Un adagio, un allegro moderato, un presto (Du Bos, Journal, 1924, p.232).Étude quotidienne de piano jusqu'à n'en plus pouvoir. Six à sept heures chaque jour. Revu la Sonate en si b. mineur de Chopin (...), nombre d'Études et de Préludes, les deux Prestos de Bach en sol mineur (Brahms) (Gide, Journal, 1926, p.827).
B. − Fam. Rapidement, vite. Approche-toi sans qu'il t'entende, et zou! Presto! Ceinture-le par derrière! (Claudel,Protée, 1914, I, 3, p.318).Grimper avec rapidité les échelons de la bureaucratie d'usine pour en (...) devenir presto directeur (Queneau, Loin Rueil, 1944, p.142).V. illico presto rem. s.v. illico.
Prononc. et Orth.: [pʀ
εsto]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist.1. Adv. 1651 «rapidement» (L. Richer, L'Ovide bouffon, Quinet, IV, p.62 ds Quem. DDL t.7); 1750 spéc. mus. (Prév.); 2. 1765 subst. (J.-L. de Bethizy, Traité d'harmonie, p.291: Un concerto est ordinairement composé d'un allegro ou d'un vivace, d'un adagio et d'un presto). Mot ital. signifiant «rapidement» (att. dep. le xives., Pétrarque d'apr. DEI), issu de l'adv. lat. praesto (prêt2*). Fréq. abs. littér.: 41. Bbg. Gohin 1903, p.327. _Hope 1971, p.364.