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Emploi pronom. réfl. ♦ S'offrir qqn (fam. ou trivial).Avoir des rapports sexuels avec quelqu'un. Quand un homme leur plaît, elles [les femmes] se l'offrent (Maupass.,Contes et nouv.,t.2, Masque, 1889, p.1164).Il avait remarqué cette blondinette et, résolu de se l'offrir, de gré ou de force (L. Daudet,Entremett.,1921, p.203).
♦ S'offrir à qqn.Offrir sa personne, se donner à quelqu'un. Thérésa, ne voulant pas se déshabiller, s'était assise sur le pied de son lit et, les deux pieds sur deux chaises, s'était offerte à lui, de la façon des femmes à cinq francs (Goncourt,Journal,1865, p.163).
♦ S'offrir en/comme + subst. à/pour qqn.Celles qui n'avaient pas d'amies s'offraient comme esclaves volontaires chez leurs camarades plus recherchées (Louys,Aphrodite,1896, p.73).Jésus, qui s'est donné à nous depuis l'origine du monde et qui ne cesse pas de s'offrir en victime pour nos péchés (Psichari,Voy. centur., 1914, p.229).
♦ Emploi adj. du part. passé. Qui se donne à quelqu'un. Il passait et repassait devant elle, offert, blanc, entraînant sa zone de parfum (Colette,Fin Chéri,1926, p.77).C'était le même silence complice qu'au temps où il rencontrait ici une Josette tacitement offerte (Beauvoir,Mandarins,1954, p.470).
♦ S'offrir à/de/pour + inf.Lisa s'offrit d'elle-même pour être la cousine (Zola,Ventre Paris,1873, p.659).Elle s'offrit de lui servir de guide, mais elle l'égara délibérément pour le conserver tout à elle (Louys,op.cit., p.186).Je me suis offert à être l'historien (Barrès,Cahiers,t.11, 1915, p.130).