a) [Le suj. désigne une pers.] − [Le compl. d'obj. indir. désigne une partie du corps] Commander à (une partie de son corps). Agir sur (une partie de son corps), par l'intermédiaire de l'organe de direction que constituent le cerveau et les centres nerveux, pour en mouvoir les muscles. Mais Léontine ne pouvait commander à ses jambes; elles se dérobaient (F. Carco, L'Homme traqué,1922, p. 85).Je ne commande plus à mes mains. Il [Pitteaux] commandait encore à son visage, il fit sa moue, sa terrible moue (Sartre, Le Sursis,1945, p. 116).
− [Le compl. d'obj. indir. désigne un élément, une manifestation de la vie affective, le plus souvent, ou intellectuelle] Commander à (un sentiment, une réaction, une idée, etc.). Imposer la modération à un sentiment, à une réaction; les maîtriser. Commandez à votre émotion... Que votre visage reste impassible (A. Dumas Père, Le Chevalier de Maison-Rouge,1847, V, 2, p. 157).[Pouchkine] sait commander à son imagination, il se contient et se corrige (Mérimée, Études de litt. russe, t. 1, 1870, p. 14).[Claude] était de ceux qui commandent aux plus violents mouvements du cœur, à la colère, au désir, ou à l'impitoyable amour (Green, L'Autre sommeil,1931, p. 178).