ADAPTIF, IVE, adj.
BIOL., BOT., PSYCHOL. Qui concerne, qui réalise l'adaptation au milieu : 1. Chaque individu tolère seulement un certain nombre de bactéries et une certaine virulence de ces bactéries. Au delà de ce nombre et de cette virulence, les fonctions adaptives ne jouent plus de façon suffisante. La maladie se déclare. Il en est de même de la résistance à la fatigue, à la chaleur ou au froid. Il n'est pas douteux que le pouvoir adaptif s'augmente par l'exercice ainsi que les autres activités physiologiques. Comme elles, il est perfectible. Au lieu de prévenir les maladies uniquement en protégeant les individus contre les agents de ces maladies, il faut rendre chacun capable de se protéger lui-même en augmentant artificiellement l'efficacité des fonctions adaptives.
A. Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 269.
2. ... la continuité du réflexe au savoir-faire préformé s'affirme ici en dépit de leur différence; l'accommodation ou la fixation réflexe du regard par exemple prépare une conduite adaptée; ce n'est certes point encore une « réponse adaptive », mais seulement une « mise en train » des organes comme dans le cas des réflexes d'assimilation; ...
P. Ricœur, Philosophie de la volonté,1949, p. 224.
Rem. En concurrence avec adaptatif, seul attesté dans les dict. L'ex. 2 est le seul de notre docum. à n'être pas d'A. Carrel.
Étymol. ET HIST. − 1. 1931 bot. (Plantefol, Cours de Bot. et de biol. végétales, t. 1, p. 496 : La follinisation par le vent... est d'ailleurs corrélative d'un certain nombre de caractères adaptifs assez particuliers); 2. 1935 biol. (A. Carrel, supra).
Dér. de adapter* au sens 1; suff. -if*.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 42.