A.− Exposition, à l'extérieur ou dans les vitrines d'un magasin, de marchandises destinées à la vente; les marchandises elles-mêmes. L'art de l'étalage; les étalages d'une boutique, d'un grand magasin; l'étalage roulant des marchands des quatre saisons (cf. Zola, Ventre Paris, 1873, p. 630). Un étalage aux colorations vives et gaies, d'un effet ravissant (Zola,Bonh. dames,1883,p. 621).Je me suis insinué à travers la Place de la Préfecture, fort encombrée d'étalages et d'éventaires, abondante en soleil et en criailleries (Romains, Hommes bonne vol.,1939, p. 40).Cf. aussi
étalagiste ex. :
1. Des étalages s'illuminaient, fascinaient, éblouissaient d'une profusion de feux et de splendeurs, joailleries royales, fourrures, parfumeries, ganteries, modes et coutures, lingeries. Tout le luxe et le faste, toute une vie brillante, légère et facile, toute la gaieté chatoyante de l'énorme ville de plaisir.
Van der Meersch, Invas.14, 1935, p. 442.
♦ Vol à l'étalage. Vol commis par celui qui dérobe quelque chose à l'étalage d'un marchand. Cf. commissariat ex. 3.
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P. méton. Droit d'étaler des marchandises; redevance due pour jouir de ce droit. Payer l'étalage (Ac.1798-1878).SYNT. Étalage d'un bouquiniste, d'un marchand; étalage de fruits et de légumes, de volailles et de gibier, de parfumerie; faire l'étalage; mettre (un objet) à l'étalage; retirer de l'étalage; regarder les étalages; s'arrêter à l'étalage, devant l'étalage.
Rem. Ac. introduit une nuance particulière; l'étalage pouvant être composé soit des marchandises de choix ce magasin n'a de beau que l'étalage (Ac. 1835-1932), soit des marchandises de rebut cela n'est bon qu'à servir d'étalage (Ac. 1798-1878).
C.− Au fig. Fait d'exposer quelque chose par vanité pour en faire parade; ces choses ainsi exposées. Un étalage de connaissances, d'érudition, de luxe. L'étalage des bons sentiments (Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. lxxx):3. Un peuple qui ne sait respecter son prince que lorsqu'il est entouré de faste, de dorures, (...) de tout ce qu'il y a de plus dispendieux, paie en conséquence. Il économise au contraire, quand il accorde son respect à la simplicité plutôt qu'à l'étalage...
Say, Écon. pol.,1832, p. 477.
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Loc. verbale. Faire étalage, grand étalage de qqc. Montrer quelque chose avec ostentation pour provoquer l'admiration, recueillir les compliments de son entourage. Faire étalage de ses bijoux, de ses connaissances, de ses opinions politiques, de sa science. Pencroff revint donc à Granite-House, enchanté de sa capture, et, comme toujours, le marin fit grand étalage de sa chasse (Verne, Ile myst.,1874, p. 207):4. La conversation continue, on parle des projets de mariage, d'une tenue de maison; la jeune fille fait grande parade d'économie, le jeune homme grand étalage de magnificence.
Flaub., Smarh,1839, p. 71.
Rem. Qq. dict. mentionnent étalager, verbe trans. Disposer dans un étalage, une vitrine. Étalager des marchandises (Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop.). Des soieries étalagées avec goût (Lar. 19e). Attesté également ds Guérin 1892, Quillet 1965, Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr.