PHILOMÈLE, subst. fém.
Poét., vieilli. Rossignol. Sous cet ombrage où le soir Colombes aux doux yeux et tendres philomèles Chantent à leur ami qui agite ses ailes (Chénier, Bucoliques,1794, p.146).Le Groënlandois entendroit une plainte sortir de ses rochers, et verroit un petit oiseau grisâtre chanter et mourir; ce seroit la pauvre philomèle (Chateaubr., Génie,t.1, 1803, p.195).Odyssée! Iliade! ô couple ardent et fort! Vaste dualité, fille d'un même effort! Ô lyres à cent voix! ô douces philomèles (Banville, Cariat.,1842, p.25).Prononc. et Orth.: [filɔmεl]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1669 (La Fontaine, Psyché et Cupidon, livre I ds OEuvres compl., éd. H. Régnier, t.8, p.68). Empr. au lat. philomela «rossignol», gr. φ
ι
λ
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α
«id.», du nom de la fille de Pandion, qui enlevée par son beau-frère Térée, fut changée en rossignol, selon la mythologie.