2. [Le suj. désigne un animal] Appliquer son odorat à discerner et reconnaître quelque chose. Mon cheval qui flaira des écuries fit entendre un petit hennissement de satisfaction (Fromentin, Été Sahara,1857, p. 62).Le pékinois s'était dressé sur ses pattes et flairait l'écuelle. Il s'étira, secoua ses oreilles, renifla l'air à petits coups, et tourna désespérément vers sa maîtresse sa petite truffe aplatie (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 226):1. ... les bêtes sauvages de la montagne, inquiètes, égarées loin des pistes de chasse, flairent dans le vent l'odeur du lait et de la laine...
Bosco, Mas Théot.,1945, p. 345.
− En partic. [Le suj. désigne un chien (de chasse)] Percevoir l'odeur de, suivre à l'odeur. Flairer le gibier, une piste. Vous sentez de loin une jolie femme comme un chien flaire le gibier (Balzac, Lys,1836, p. 32).Il s'arrêtait et mettait le nez au ras du sol, comme un chien qui flaire une piste (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 115).
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Emploi pronom. réciproque. Les chiens se flairaient entre les roues du véhicule (Adam, Enf. Aust.,1902, p. 61).Rem. On rencontre ds la docum. flairer en emploi subst., rare. Fait de flairer. Il [l'agneau] distingue, au premier aperçu, au simple flairer, son tyran [le loup] de son défenseur [le chien de berger] (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 275).
− P. anal. [Le suj. désigne une pers.] Sentir avec insistance. Synon. renifler.Ils allèrent flairer l'alcôve, plaisantant, très sérieux au fond. Assurément, jamais l'alcôve n'avait exhalé une senteur si troublante (Zola, Faute Abbé Mouret,1875, p. 1396).
− Loc. fig. Flairer dans tous les coins. Fureter partout. Flairer le vent. Observer la tournure que prennent des événements. Tant d'autres flairaient le vent, cherchaient leur avantage, trahissaient (Mauriac, Bâillon dén.,1945, p. 389).