EMPENNAGE, subst. masc.
A.− [En parlant d'un projectile] 1. [En parlant d'une flèche] Action d'empenner; garniture, généralement de plumes, fixée de part et d'autre du talon d'une flèche et destinée à assurer la stabilité de sa trajectoire. L'empennage d'une flèche. Synon. empenne.Des flèches, dont la direction fut assurée par un empennage de plumes de kakatoès (Verne, Île myst.,1874, p. 117).
2. P. ext. a) Ensemble d'ailettes placé à l'arrière d'une bombe aéroportée et assurant la stabilité de sa chute.
b) Ailettes de tout projectile assurant la stabilité de sa trajectoire. Rem. Ces 2 emplois sont attestés par la plupart des dict. gén. récents et notamment ds Lar. encyclop., Lar. Lang. fr. et Lexis.
B.− P. anal., AÉRON. Ensemble des plans, mobiles ou fixes, situé à l'arrière des ailes ou de la queue d'un avion et destiné à assurer sa stabilité en vol et à le commander en direction et en profondeur. Son genou a été accroché et brisé par l'empennage de l'avion, au cours du saut en parachute (Saint-Exup., Pilote guerre,1942, p. 291).Ossature de fuselage, d'aile et d'empennage (Camprédon, Bois,1948, p. 142).− Dispositif analogue dont certains dirigeables sont équipés. L'empennage d'une carène [de dirigeable] au moyen d'un plan horizontal (...) est un excellent dispositif pour accroître (...) la stabilité longitudinale de cette carène (Marchis, Nav. aér.,1904, p. 682).
Prononc. : [ɑ
̃pεna:ʒ]. Warn. 1968 transcrit [nn] double. Cette prononc. est proposée comme var. à [n] simple ds Pt Rob. Enq. : /ãpenaʒ/. Homon. empênage. Étymol. et Hist. 1. 1832 « action de garnir une flèche » (Raymond); 2. 1910 aéron. (Paul Sencies, Lexique d'apr. Guilb. Aviat., p. 229). Dér. du rad. de empenner*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 3.