CANIN, INE, adj.
A.− Qui est relatif ou qui est propre au chien : Mais d'homme à chien, on peut tout de même s'entendre, parce que les chiens ont quelques idées humaines et les hommes quelques idées canines.
A. France, Pierre Nozière,1899, p. 65.
SYNT. Espèce, race canine; exposition canine; fidélité canine; hurlements, aboiements canins.
Rem. Plus rare au masculin.
B.− Spécialement 1. ANATOMIE. ♦ Dent canine ou (plus cour.) canine. Dent pointue située entre les incisives et les prémolaires, très saillante chez les chiens. Les canines très pointues ressemblaient à des crocs de jeune loup (T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 71).
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Loc., fig. Découvrir les canines. Sourire largement. ♦ Fosse canine. Dépression située au-dessus de la dent canine, sur la face externe du maxillaire supérieur. Les fosses canines sont moins profondes chez la femme que chez l'homme (P. Richer, Nouvelle anat. artistique,t. 2, 1920, p. 37).Muscle canin. Petit muscle de la face élévateur de la commissure labiale (cf. E. Perrier, Traité de zool., t. 4, 1928-32, p. 3419).
2. GRAMM. Lettre canine. Lettre correspondant au phonème roulé, qui évoque le grondement du chien. Rem. On rencontre ds la docum. l'adv. caninement. À la manière des chiens. Une chatte pégotte − les chats pégots, en Franche-Comté, sont ceux qui suivent caninement − s'était vouée à moi (Colette, Mes apprentissages, 1936, p. 139).
Prononc. et Orth. : [kanε
̃], fém. -[in]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1390 adj. (Ev. de Conty, Probl. d'Aristote, B.N. 210, fo119d ds Gdf. Compl. : Appetit canin); 2. 1541 subst. fém. anat. (Canappe, Analyse de l'anatomie des os cité par Chauvelot ds Presse médicale, t. 57, p. 579); 1546 id. (Ch. Estienne, Disc. des parties du corps, 18, 15-17 ds Quem.). Empr. au lat. caninus, attesté au sens 1 dep. Plaute, Cas., 973 ds TLL s.v., 251, 76; 2 spéc. appliqué aux dents dep. Celse, 31, ibid., 252, 30. Fréq. abs. littér. : 128.