1. [Sur le plan physique et matériel] La détresse de la guerre, d'un logis, d'un peuple. − Rare [Associé à un mot concr.] Un bouton de veste en détresse. Le garçon (...) cacha sous une housse d'indienne à petites fleurs la détresse du canapé (Coppée, Prose,Coupable, 1897, p. 34).
− Loc. et expr. Aux jours de détresse; un cheval en détresse; faire un signe de détresse; agiter son bonnet en signe de détresse. Aide à toute détresse. Association d'entr'aide connue sous le sigle A.T.D. (cf. Gilb., 1971, s.v. quart-monde).On restait figés sur le quai, abandonnés, grelottants, à la détresse (Céline, Mort à crédit,1936, p. 108).,,Boyaux en détresse, boyaux vides (Avoir les). Être à jeun, avoir faim`` (Rigaud, Dict. jargon paris., 1878, p. 54).
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Spécialement a) FRANC-MAÇONNERIE. Le signe de détresse maçonnique (A. Daudet, R. Helmont,1874, p. 126).
b) MAR., COMMUN. Navire en détresse. En difficulté, en perdition. Faire le signal, les signaux de détresse; hisser le pavillon, tirer le canon de détresse; avion, train en détresse. Le mécanicien sifflait éperdument, à coups pressés, le sifflet haletant et lugubre de la détresse (Zola, Bête hum.,1890, p. 153).Le long hululement pénétrant qu'exhale la sirène d'un bateau en détresse sur la mer (Barbusse, Feu,1916, p. 233).
c) MÉD. Une détresse respiratoire néonatale (A. Minkowski, Pour un nouveau-né sans risque,Paris, Stock, 1976, p. 147).