CONFLUENCE, subst. fém.
GÉOGR. Jonction de cours d'eau ou de glaciers; p. méton., lieu où se produit cette jonction (cf. confluent). Confluence de deux fleuves. − P. métaph. Convergence, rencontre. Nous constatons alors une remarquable confluence des deux attitudes pessimiste et optimiste signalées tout à l'heure, et la prévalence logique de la seconde (Maritain, Humanisme intégral,1936, p. 32).
− P. anal., PATHOL. [Dans les maladies éruptives de la peau] Rassemblement des pustules, vésicules, papules ou taches. Confluence de la petite vérole. La confluence de pustules en divers points est l'origine de quelques troubles locaux (E. Nocard, É. Leclainche, Les Maladies microbiennes des animaux,1896, p. 362).
Prononc. : [kɔ
̃flyɑ
̃:s]. Étymol. et Hist. 1. xves. « affluence, grande quantité » (G. Chastellain, Les douze dames de rhétorique ds
Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 7, p. 175 : confluence de biens mondains) − 1559 ds Gdf.; 2. 1638 confluences de fleuves (Sully, Oecon. roy., ch. CCXXVIII ds Gdf. Compl.); av. 1896 fig. « convergence [d'idées] » (Verlaine,
Œuvres postumes, t. 2, Critiques et conférences, p. 278). 1 empr. au b. lat. confluentia « afflux de sang » seulement ds Macrobe, également au sens de « affluence de personnes » en lat. médiév. (Adson, abbé de Montier en Der, xes. ds Du Cange); 2 dér. de confluent1*; suff. -ence (lat. -entia), doublet de -ance* sur le modèle de 1. Fréq. abs. littér. : 14.