TACOT, subst. masc.
Familier A. − Locomotive ou train départemental circulant sur une voie étroite; train roulant lentement et souvent bruyamment, en raison des voies qu'il emprunte ou du mauvais état général de la machine. Synon. tortillard.C'est malheureux de voir un tacot pareil! De Bayonne ici, quatre heures, quatre et deux font six (Bernanos, Crime, 1935, p. 861).Ils montèrent, en riant, dans un vieux tacot arthritique (...). Une lanterne toute graisseuse tremblait au bout de la voiture (Duhamel, Suzanne, 1941, p. 97).
B. − Voiture démodée en mauvais état (mécanique, carrosserie) qui fait du bruit et n'avance pas. Synon. fam. bagnole, chignole, coucou (vx), guimbarde.Vieux tacot. Grande fut la colère de Latringle lorsqu'il apprit l'achat du tacot, il pesta et tempêta, en expliquant sur un ton de clarinette aigu, que cette « chignolle » lui était connue, qu'il l'avait vendue lui-même quinze jours avant et que la guimbarde ne pouvait marcher car tous les pignons de la boîte de vitesses étaient « bouffés » (L'Automobile illustré, 15 mai 1905, p. 111).
Prononc.: [tako]. Étymol. et Hist. 1. 1802 « petit appareil qui, dans les métiers à tisser, met en mouvement la navette volante » (Laveaux, Dict. de l'Ac. fr., Paris, Moutardier, t. 2, p. 706); 2. 1905 « vieille voiture automobile qui n'avance pas » (L'Automobile illustré, loc. cit.); 3. 1917-18 « petit train d'intérêt local » (d'apr. Esn. Poilu 1919, p. 500). Du rad. onomat. takk-, v. tac1; suff. -ot*. Fréq. abs. littér.: 20. Bbg. Quem. DDL t. 4, 20.