ÉQUATEUR, subst. masc.
A.− 1. GÉOGR. Équateur (terrestre). Intersection du plan imaginaire, perpendiculaire à l'axe de rotation de la terre et équidistant des deux pôles, avec la surface de la terre, qui permet de déterminer les latitudes de tous les points de sa surface et partage le globe en deux hémisphères. Franchir, passer l'équateur. Synon. ligne équinoxiale ou équatoriale.Le rayon de l'équateur est de 6 376 466 mètres (Poisson, Mécan.,1811, p. 391).[La zone] des forêts tropicales humides, approximativement circonscrites entre 10 degrés au nord et au sud de l'équateur (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 121):1. Il croyait que la terre pivote sur une longue aiguille et que l'équateur est un anneau, étreignant sa circonférence.
Flaubert, Bouvard,t. 2, 1880, p. 162.
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P. méton. Régions traversées par la ligne imaginaire de l'équateur. Il fait à bord une chaleur excessive, et le soleil ardent de l'équateur calcine le pont, malgré la double tente qui couvre la dunette (Sue, Atar Gull,1831, p. 1).À l'équateur, une immense brume permanente semble nouée autour du globe, c'est le « Cloud-ring », l'anneau de nuages (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 131).♦ Sous l'équateur. Dans une région voisine de l'équateur, sous la latitude de l'équateur. Ces vers-là ont été faits sous l'équateur et l'on n'y sent pas plus de chaleur ni de lumière que dans un brouillard d'Écosse (Flaub., Corresp.,1853, p. 230).
2. P. ext. [P. réf. à la proximité de l'équateur] ♦ Équateur magnétique. (À la surface de la terre) ligne sinueuse joignant les points où l'inclinaison de l'aiguille aimantée est nulle. J'ai observé pendant vingt-quatre heures de suite, l'inclinaison de la boussole, pour trouver le moment auquel nous passerions l'équateur magnétique; et j'ai trouvé le vrai zéro d'inclinaison (...) par 10 degrés 46 minutes environ de latitude sud (Voy. La Pérouse, 1797, p. 254).
3. P. anal. a) [En parlant d'un astre et p. ext. d'une nébuleuse] Grand cercle d'un corps céleste, perpendiculaire à son axe de rotation. Équateur galactique. Ce ne fut qu'en 1655 que Huyghens découvrit que Saturne avait autour de son équateur un anneau mince, plan (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 358):2. L'observation montre que les taches tournent avec le soleil, mais que le soleil ne tourne pas comme un corps solide : la période de rotation augmente progressivement de l'équateur aux pôles.
Schatzman, Astrophys.,1963, p. 61.
b) Dans d'autres domaines. Ligne marquant le milieu d'un corps plus ou moins sphérique admettant un axe de rotation ou un axe de symétrie défini par deux pôles. − AÉRON. Cercle perpendiculaire à l'axe d'un aérostat et qui en marque le milieu (cf. Marchis, Nav. aér., 1904, p. 79).
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BIOL. Ligne imaginaire marquant le milieu d'un organisme, perpendiculaire à son axe de symétrie. Les cocons (...) se présentent sous la forme d'un petit œuf, à paroi mince et dont l'équateur est légèrement rétréci (Bouasse, Cordes et membranes,1926, p. 9).♦
En partic. Ligne marquant le milieu du fuseau achromatique qui se forme dans une cellule au cours de la mitose : 3. On nomme métaphase l'instant où ils [les chromosomes] ont terminé leur rangement, tantôt, quand les chromosomes sont longs, en une couronne sur le pourtour des fibres fusoriales, tantôt, quand ils sont nombreux et en granules, en une plaque compacte dans un plan passant par l'équateur du fuseau. On parle ainsi, selon les cas, de couronne ou de plaque équatoriale.
Biol., 1965, p. 209 (Encyclop. de la Pléiade).
B.− ASTRON. Équateur (céleste). Projection de l'équateur terrestre sur la sphère céleste, qui permet de déterminer (avec le point vernal) les coordonnées équatoriales des astres : 4. Il a fallu choisir un point de référence; c'est l'un des points d'intersection de l'équateur et de l'écliptique de la sphère céleste, l'équinoxe de printemps ou point vernal.
Decaux, Mesure temps,1959, p. 13.
Prononc. et Orth. : [ekwatœ:ʀ], cf. équi-. Ds Ac. 1694-1932. 1694 enregistre, en outre, l'initiale lat. aequateur tout en soulignant qu'on emploie ,,plus ordinairement`` équateur. Étymol. et Hist. Ca 1380 (J. Le Fevre, trad. La Vieille, 201 ds T.-L.). Empr. au lat. médiév. aequator, xiiies. ds Mittellat. W., terme d'astronomie. Fréq. abs. littér. : 224. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 652, b) 222; xxes. : a) 176, b) 170. Bbg. Quem. DDL t. 6.